Abbaye Sainte-Marie de Fontfroide en pays cathare.

L'abbaye de Fontfroide est située à Narbonne, dans le département de l'Aude. Sa construction a débuté en 1093, grâce à l'autorisation du Vicomte de la ville, Aymeric Ier. Celui-ci, en permettant à une communauté de religieux de se fixer sur les terres de Fontfroide, allait permettre la naissance d'un joyau de l'Anjou, magnifiquement conservé prés de neuf siècles plus tard. A l'origine, abbaye bénédictine, elle va rejoindre un demi-siècle plus tard l'ordre des cisterciens, et jouer un rôle majeur lors de la croisade des Albigeois. Pour qu'un monastère puisse durablement s'installer, la réunion de trois éléments semble être un impératif. Il fallait que le lieu en question soit, à la fois, union de la pierre, de l'eau et du bois. Ces trois éléments fondamentaux coexistent à Fontfroide. Et c'est d'ailleurs de la présence de cette source que l'abbaye tire son nom. Recevant, par la suite, de nombreux dons en terres, la réalisation de nouvelles constructions seront ainsi permises. C'est à compter de 1862 que ce joyau de l'Anjou est classé Monument Historique.

abbaye de fontfroide

L'architecture de l'abbaye de Fontfroide est typique de l'époque

C'est donc au point le plus élevé du domaine que se situe l'abbatiale, dont la nef culmine à prés de vingt mètres de hauteur. Les vitraux de cette église ne sont pas d'origine, et sont issus d'une usine ad hoc créé par " l'héritier spirituel " de l'abbaye : Gustave Fayet, au début du XXème siècle. Son association avec René Billa permet à l'abbaye de retrouver une partie de son ambiance médiévale, disparue avec les vitraux d'origine. Devenue lieu d'exposition artistique, l'abbaye offre également à ses visiteurs la possibilité de découvrir le travail magnifique de Kim En Joong : artiste et prêtre dominicain d'origine coréenne, dont le travail orne également la basilique de Brioude et la cathédrale d'Evry.

Mais avant d'accéder à cette magnifique abbatiale, c'est par la Cour d'honneur que le visiteur pénètre dans cet ensemble ancestral. Il y découvre alors les jardins à l' italienne, héritage probable de Constance de Frégose. Une porte permet de pénétrer dans le bâtiment des convers. Son gigantisme laisse l'imaginaire du visiteur rejoindre les presque deux cent frères qui se réunissaient ici pour déjeuner. 

cloître abbaye de fontfroide

Après la ruelle des convers, le visiteur peut pénétrer dans le cloître sublime, qui utilise la lumière comme un allié, pour sublimer ce petit jardin. C'est là un ensemble harmonieux qui se présente, autour duquel la vie de toute la communauté s'organisait. Le cloître est un passage obligé pour qui veut rejoindre la salle capitulaire. C'est dans cette construction typique, dont l'architecture reprend l'exemple de l'abbatiale, que se déroule les prières communes. C'est aussi ici que se prennent les décisions importantes. Comme dans chaque abbaye, les convers et les moines disposent chacun d'un bâtiment dédié. Les convers étant attachés à la vie séculière sont regroupés dans la construction édifiée à l'ouest, alors que les moines disposent de celui opposé.

le cloître de l'abbaye de fontfroide

Au début du XIXème siècle, les derniers moines ayant disparus, c'est à l'acharnement de Gustave Fayet et de sa femme, Madeleine, que l'on doit le magnifique travail de restauration opérée à Fontfroide. Aujourd'hui encore, c'est grâce au travail de leurs descendants que la conservation de Fontfroide est possible. Une visite s'impose, plus d'informations sur le site internet de l'abbaye : www.fontfroide.com

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